Déluge de feu sur Manticore !
Chapitre 3 :
Par ici la sortie !
Confrontation...
Les deux femmes à bord de leur over-jeep, arrivèrent au campement de l'ermite, les quatre rangers et Camillus les attendaient en dehors de la cabane.
« Alors les gratteuses », fit le Marshall Kuzack d'un ton moqueur, « vous êtes sûr de ne pas avoir ramené avec vous, toute l'armée d'invasion extros* ??? »
« Allez-vous faire foutre, Obster ! Dans un endroit aussi plat et aride que celui-ci, si on avait été suivie, on le saurait ! » lui lança, sur un ton énervée le Professeur Reyes en descendant du véhicule, imitée par sa collègue, une fois l'appareil stabilisé.
« Salut Marshall ! T'inquiètes, on a bien fait gaffe en venant, personne ne nous a suivi ! », lui dit Lupita une fois à terre.
« Bien, c'est déjà cela ! », leur lança Kuzack.
A ce moment le vieillard, arriva près des deux archéologues et leur tendit une fiole remplie de liquide en leur demandant :
« Vous devez avoir soif ? Prenez un peu d'eau ! »
Lupita pris la bouteille et en but une bonne rasade, puis la tendit à Marna.
« Je viens de contacter une nouvelle fois Zef, il a pris position avec le reste de notre unité, aux abords de la boutique d'Harrison et avec quelques autres civils armés, dont notre amie Rocinante, ils ont réussi à maintenir les envahisseurs et leurs droïdes de guerre en dehors du centre-ville. » en disant cela le Marshall avait l'air grave.
« As-tu des nouvelles de la capitale ? On sait s'il y a beaucoup de survivants, si les combats continuent ? » demanda Lupe avec insistance.
« Non, ma petite, tout ce que je sais c'est ce que Zef a eu comme infos et elles ne viennent pas de nos forces à nous, mais de l'ambassade confédérés, qui par chance n'a presque pas été touchée. Mais je sais qu'ils n'ont pas plus de deux gardes de fer** devant leur QG et quelques soldats qui sont en poste ces jours-ci. Je n'ai pas, certes, une grande affection pour la Confédération, mais je crois savoir que les soldats qui sont en ce moment là-bas, sont du Hammer et ce sont des durs à cuire, cela pourra être un avantage s'il faut reprendre la Citée rue par rue. » Il continua sur un ton plus sinistre :
« Et à ce qu'on sait, toute les Forces de défense de Manticore, nos frères rangers entre autres, ont été anéanties. »
« Quoi, les deux unités de rangers de Manticore ? Et votre premier officier, le lieutenant...euh comment se nomme-t-il...Valar...euh Morghulis ? » s'enquit le Professeur Reyes.
« Valarde McGillis ! » lui rétorqua un des rangers, en s'allumant une clope.
Le Marshall, secoua la tête négativement :
« On sait juste qu'il était dans notre QG au moment de l'attaque et à moins qu'il n'ait eu la bonne idée de se barrer au dehors et même au-delà, il a dû y rester. Je connais bien Valarde, il n'aurait malheureusement pas fui comme un lâche et c'est sûrement ce qui la perdu ! »
« Je suis désolé, Obster, je ne le connaissais pas directement, mais à ce que vous m'en aviez dit, c'était un brave...comme tous ceux qui sont morts dans l'attaque du QG de Stellar Force. » lui lança Marna, visiblement contrite.
« Oui c'était tous des braves, des frères...avec un peu de chance quelques-uns n'étaient pas à la caserne, mais en train de boire dans une taverne et s'en sont alors sortis...on verra. » Dit-il en s'allumant un havane avec son Zippo. « Et de plus pour l'heure le croiseur Knossos, qui est le seul cuirassé, pour contrer l'attaque orbital, a fort à faire et ne pourra pas nous aider ici à Cairn, tant que des renforts, qui sont partis de la Planète X, il y a seulement une demi-heure, n'arrivent. Je pense que la Confédération a peut-être aussi envoyé des vaisseaux de soutient depuis Encelade***, en tout cas je le suppose. Bon maintenant qu'on est tous réunis, mettons-nous en route. Cam, vous venez avec nous ? »
L'ermite reprit la bouteille d'eau vide que lui tendait Marna et dit sur un ton tout à fait stoïque :
« Non mes amis, je reste...si ces envahisseurs en veulent à ma vie...et bien qu'ils la prennent, je retournerai au grand Océan stellaire...et s'ils ne passent pas par ici, je pourrais vous donner des infos de la situation en dehors de la ville. Si je suis capturé...eh bien à part ma recette de ragoût d'orvets des sables, je ne suis pas en mesure de leur donner de renseignements vitaux. Par contre venez avec moi je vais vous remplir en plus de ce que vous avez, deux bidons d'eau, vous en aurez besoin. » et il se dirigeât vers son repaire.
« Joe, va avec lui et prend les bidons d'eau ! » ordonna-t-il aux ranger qui terminait sa cigarette.
A ce moment l'intercom que trimbalait Cow avec elle, se mit à biper et une fois le canal ouvert la voie nasillarde de l'adjudant-chef se fit entendre :
« Vous êtes toujours en vie, les gars ? Chef, tu m'as dit de reprendre langue lorsque j'aurais de nouvelles infos...eh bien ça y est...écoute cela : pour des raisons que je ne connais pas, un autre croiseur lourd et pas des moindres, l'ISS Temudjin, était déjà en route pour notre système, avant l'attaque...il est arrivé il y a quelques minutes et a pris le relais, le temps que le Knossos puisse déployer un satellite de communication et débarquer quelques troupes. »
« Excellente nouvelle mon vieux, va-t-on avoir quelques unités de combat, ici, à Cairn ? », lui demanda le commandant des rangers.
« La plupart des troupes seront débarquées dans la capitale, car là cela chauffe vraiment, mais il y a un détachement de la Garde Suprême, une poignée d'Héraclite qui vont arriver. » lui répondit Zef. « On n'a pas de compartiment de téléportation près de la zone de combat, ceux de la caserne ne sont pas encore en fonctions non plus...ils nous seront donc envoyés par une ou plusieurs barges de d'assaut. Il faut qu'on protège le lieu d'atterrissage. On est sur cela en ce moment. »
« Oki, bien reçu, nous on part dans deux minutes, nos deux invitées sont arrivées saines et sauves...on les ramène chez Rocie et ensuite on vous rejoint.»
lança Obster.
« Faites tout de même gaffe de ne pas tomber sur des extros sur le chemin...Zef, terminé ! »
Le Marshall vit le ranger, nommé Joe, revenir avec deux gros bidons d'eau, suivit de l'ermite qui trimbalait un sac de jute remplis de quelque chose.
Ce dernier dit en leur tendant le sac :
« Prenez ces quelques pains de moriac****, vous en aurez sûrement plus besoin que moi, au cas où vous ne pourriez pas vous ravitailler. »
« Merci Cam on vous ramènera les bidons la prochaine fois que nous revenons nous...approvisionner de ce que vous savez... » lui répondit-il en lui faisant un clin d'œil !
« Bon tous à cheval...enfin si on peut dire, en route pour la ville ! » lança le Marshall Kuzack. «Cow, monte dans leur Rover et prend le volant. Vous deux Mesdames, tenez-vous sur vos gardes, je vois que vous avez un fusil, c'est une bonne chose en cas de problèmes...mais essayez tout de même de ne pas nous tirer dessus ! »
Et le petit convoi des deux véhicules antigrav se mit en route, alors que l'Ermite rentrait dans son modeste logis. En tant qu'ancien moine ouranosien***** il allât allumer un cierge dans la petite chapelle qu'il avait il y a fort longtemps aménagé, au fond de sa grotte.
La petite troupe hétéroclite à bord des deux jeeps, arrivait aux limites de Cairn-City, on voyait de loin par-delà les petites collines, les premières habitations, Joe qui conduisait le Rover des rangers, accéléra, contourna les rocher et...
Un trait bleuté, du même genre de ceux tiré depuis les vaisseaux d'attaque extros, mais plus fin, lui traversa la tête. Le soldat s'écroula sur le volant, puis son corps chuta hors du véhicule, ce dernier, déstabilisé perdit son antigravité et alla buter contre un monticule de rochers. C'est alors qu'ils surgirent...deux êtres, vêtus d'armures totalement inconnues et armés chacun d'un genre de canon portatif aussi inconnu que redoutable. Le Marshall et son compagnon se traînèrent hors du véhicule...juste à temps avant que les deux extros ne déchargent leurs armes de mort sur le véhicule endommagé qui explosât dans un feu d'artifice. Cow conduisit sa jeep dans un replis du remblai de caillasse, à l'abris des tirs et une fois le véhicule au point mort s'en éjecta, son fusil P98 à la main.
La ranger, n'eut pas le temps de viser le premiers extros, que le casque ou le heaume de ce dernier eu une explosion sur le côté. Le guerrier tenta de se retourner dans la direction d'où était partit le coup, mais un deuxième impact lui traversa le coin de sa visière et il s'écroula, mortellement blessé. Cow se tourna et vit Marna tenant sa vieille winchester encore fumante.
« Comme à la fête foraine...au suivant... » lança t'elle fébrile.
Les deux rangers survivants de la première jeep s'étaient mis à l'abris derrière des rochers et se mirent à arroser le second soldat extros avec leurs propres armes. Les balles ricochaient sur le blindage, mais surpris de la mort de son compagnon celui-ci se replia derrière la butte. Les deux groupes de combattants humains se mirent à avancer, afin de monter le tertre. Ils avancèrent prudemment, Marna et les deux jeunes femmes passèrent à côté du cadavre de l'extros.
« Tiens, il n'a pas la même armure que nos amis de la mine ! » fit l'archéologue sur un ton moqueur.
« Il a l'air aussi plus petit ! » dit à son tour Lupe tout en ramassant au passage l'arme étrange du guerrier, « Je vais essayer de la faire fonctionner, après tout, les artefacts cela me connait et vu que moi, je n'ai aucune arme... »
Ils arrivèrent au sommet et virent au loin, un genre de véhicule de guerre de la taille d'un bus scolaire avec ce qui semblait être des petits canons sur les côtés, stationné devant eux en bas du remblai. Deux autres soldats aliens en étaient sortis et étaient venus se positionner derrière des rochers, à côté du second monticule non loin, là où l'autre extros s'était replié. Alors les échanges de feux nourris commencèrent, tandis que le soleil terminait sa descente crépusculaire.
*Extros : nom donné en général aux diverses races d'aliens belliqueux.
**Garde de Fer : Garde, constitué de soldats d'assaut, spécialement entraîné pour les combats urbains, théoriquement utilisés pour la surveillance intra-muros des 3 villes principales de l'Imperium, Port-Romance, Fjörd et la capitale officielle de tout l'Empire Romain, Ravenne. Ils sont également chargés de garder les ambassades, les consulats etc. Mais depuis que deux phalanges, (détachements) de ces soldats d'élites ont été envoyés en renfort des milices d'Agriffon, afin de reprendre la ville de Cairn des mains des terroristes nihilistes, avec succès, ils sont de temps en temps déployés sur des zones de combats.
BONUS : une petite vidéo qui montre, comment entre autres les deux phalanges de Gardes de fer, (une vingtaine de soldats), ont éliminer la menace terroriste des nihilistes dans la ville de Cairn, en l'An 433 :
https://www.youtube.com/watch?v=AQVp9GxRlv0&list=PLnMzCO6SnZTsmGpKUlvmae8-v54dmJ0Ql&index=15&t=0s
*** Encelade : Planète confédérée du système d'Hypérion, située à 243 AL, (années-lumière) de Terra II, à ne pas confondre avec le planétoïde Encelade, une des lunes de Saturne, dans le système solaire.
**** Pain de Moriac : pain sans levain, préparé avec une farine extraite d'un genre de champignon poussant dans les zones humides du désert de Ca-ham, comme dans les grottes et les pièges à vents artificiels qu'on peut y trouver.
***** Moine ouranosien : moine de l'ordre d'Ouranos dans la religion officielle de l'Imperium, nommée "la sainte Eglise pontificale de la Triade des Titans" et qui compte 3 divinités, Gaïa, Cronos et Ouranos, possédants chacune leurs ordres monastiques distincts, mais complémentaires (cronosien, gaïen et ouranosien).
****** Graph-acier : (voir Addendum, "matériaux et alliages futuristes")
Et
pendant ce temps sous les gravats...
Zoé et sa
nouvelle petite protégés, suivies du romancier et du légat se dirigèrent vers
l'endroit du studio où se trouvait le médecin. Elle le salua militairement,
comme elle avait l'habitude de le faire et se présenta à lui :
« Lieutenant
Bruckner, du Kriegs Hammer, bien sûr, vous connaissez déjà Monsieur Sterling...
Voici le légat Cynfeirdd qui représente l'autorité impérial...enfin vous êtes
citoyen de l'Imperium, vous savez tout cela mieux que moi, qui ne suis qu'une
étrangère à votre Monde ! »
Le Médecin
bien qu'ayant remarqué le ton un peu froid qu'avait employé la jeune femme, sur
le fait qu'elle n'était absolument pas concernée par tous ces salamalecs
propres aux mondes impériaux, ne releva pas et en lui souriant se présenta à
son tour, non sans avoir de prime abord, fait une courte révérence à
l'émissaire, qui lui rendit en lui faisant signe de la main à la Queen Betty* :
« Excellence,
Mademoiselle et vous jeune fille, enchanté de faire votre connaissance, malgré
les circonstances dramatiques ! Je me nomme Henri Lamarque, chef de service des
urgences de l'hôpital Saint Jude de Manticore. Bon je vous fais le topo, vite
fait : Nous avons quatre blessés dont un relativement grave. Mais l'utilisation
que j'ai fait de mon médipack et principalement le régénérateur dermique, fait
que ce dernier sera transportable dans quelques minutes. Votre infirmière fait
de l'excellent travail sur lui et les autres personnes victimes de cet
accident. Nous déplorons tous de même quatre décès, dus à l'effondrement de
l'installation de l'éclairage là-bas...et une des victimes s'en serait sorti
avec quelques blessures légères, si elle n'avait pas été aussi âgée. Selon son
IP Code, cet homme avait 103 ans, ce Monsieur à probablement fait un arrêt
cardiaque. Comme malheureusement il était de l'autre côté de l'éboulis, le
temps que j'arrive à lui avec le réanimateur cardiaque, il n'y avait plus rien
à faire. »
« Ce devait
être le doyen des fans de la série, qu'elle peine. » répliqua Rod Sterling
d'une voie triste et peinée. « Je lui rendrais hommage, ainsi qu'au 3 autres
victimes...et même celle que vous avez eues dans la galerie, lors d'une
prochaine émission, si toutefois on s'en sorts tous vivants ! »
Le lieutenant
Bruckner allait dire quelque chose au romancier sur le fait que son défaitisme
n'était pas approprié en ces instants...mais la voix de l'autre garde germain,
venant de derrière le petit groupe, l'en dissuada :
« Lieutenant,
nous avons débloqué la sortie de secours ! »
Elle se
retourna et dit dans un vieux dialecte ancestral :
« Mazel tov !
» Puis continua en s'adressant à Francogianna
« Et où est
Johnson ? »
Le garde
germain l'informa :
« Il vient de
s'aventurer dans le passage, lieutenant, il va vérifier que celui-ci est bien
dégagé. Il m'a chargé de vous demander de passer sur le canal 5 de votre
intercom, dès qu'il sera sorti et pour autant qu'il arrive à prendre contact,
s'il y a du réseau, il vous appelle. Sinon il revient aussi vite que possible
nous informer de la situation, en personne. »
Le Légat, qui
était resté silencieux, interpella le toubib :
« Dites-moi
mon brave, doit-on songer à improviser un brancard de fortune pour votre blessé
grave ? »
Le médecin lui
répondit d'un ton très respectueux :
« Excellence,
je pense qu'avec l'aide de deux autres personnes, pour le soutenir, un brancard
sera inutile. »
Dix minutes
passèrent, puis vingt, mais aucun message n'apparut sur le récepteur de poche
du lieutenant, puis soudain, la voie d'une jeune femme se fit entendre près de
la porte séparant les deux salles adjacentes :
« L'adjudant
confédéré est de retour ! »
Zoé se sentit
soulagé, se tourna en direction de son subordonné et ami, lorsqu'il arriva et
lui demanda :
« Alors,
qu'elle est la situation Adjudant ? Les intercoms ne sont donc pas fonctionnels
dans ce bunker ? »
L'adjudant
Marc Johnson était livide, il semblait revenir, tel Orphée, des enfers de Dante
!
Il hochât la
tête, avant de répondre, visiblement choqué :
« Non, chef,
j'ai bien essayé, mais c'est mort !! » puis il continua sur un ton glacial :
« Dehors,
c'est l'horreur, lieutenant...presque l'entier de la ville est en décombres, de
loin j'ai bien vu que la tour de garde de la caserne militaire et du Haut
commandement de la citée, n'était plus là, je suppose que tout l'édifice a dut
être détruit ! »
« Comment, que
dites-vous ? », s'enquit Cynfeirdd, visiblement horrifié par le rapport du
confédéré. « Il devait y avoir au moins 3000 personnes, qui travaillaient dans
cet édifice, des militaires, mais également des fonctionnaires civils...et les
rangers ont leurs locaux au rez-de-chaussée ? Avez-vous vu si tout l'édifice
est détruit ? » Tout en disant cela, le légat avait empoigné le sous-officier
confédéré par l'avant-bras et s'y était agrippé.
« Mon mari
était de garde dans le QG, mon Dieu ! » dit une jeune femme paniquée,
accompagnée de deux jeunes filles.
Zoé remarqua
dans l'échancrure du cou de la jeune femme, ainsi qu'à celle des deux gamines,
qui l'accompagnaient, un médaillon qu'elle n'eut aucune peine à identifier,
celui de "la Conscience de Mithra", cette secte d'illuminés qui
prêchaient leur foi en un dieu unique, un peu partout dans le Dominion Terran.
Comme presque tous les fils et filles d'Abraham, le lieutenant Bruckner était
non seulement athée, mais également une farouche partisane de la laïcité, dans
le gouvernement, ce qui était le cas pour la Confédération mais pas entièrement
dans celui très permissif de l'Empire. Elle n'aimait pas ces gens que son
gouvernement tolérait à peine dans les mondes confédérés et qui au contraire de
l'Imperium, mettait cet ordre religieux sous surveillance discrète mais
résolue. Toutefois son étoile de David à son cou lui rappelant ce que l'on pouvait
sentir d'être un peuple méprisé, (bien que dans le Dominion Terran jamais aucun
sentiment judéophobe n'ait jamais émergé, réellement), elle tenta de
réconforter la femme qui s'était mise les mains sur les yeux pour cacher les
larmes qu'elle devait verser :
« Nous allons
faire ce que l'on peut pour retrouver des survivants là-bas, je vous en prie
soyez forte...pour vos deux filles, Madame... comment se nomment t'elles ? »
« Perna et
Jernisse ! » répondit-elle.
« Dites les
filles, pouvez-vous aller avec votre maman, dans les toilettes et y récupérer
le plus de chiffon, papier toilette, savon et tout ce qui vous semblera utile
pour notre survie en dehors, je peux vous charger de cela ? » leur demanda
gentiment Zoé.
Les fillettes
acquiescèrent et leur mère les accompagnât vers l'autre aula, celle où se
tenait l'exposition.
Johnson posa
sa main sur celle du légat pour tenter de le calmer et si possible récupérer
son membre supérieur, mais de manière délicate et avec diplomatie, ce qu'il
réussit à faire.
« Ah ces
impériaux, cette manie qu'ils ont de vous toucher sans en avoir
l'autorisation...enfin mieux vaut se faire agripper par une main humaine que
par une répugnante tentacule d'henderit ! ** », se dit-il, avant de répondre au
grand Magistrat de l'Imperium :
« Désolé,
Messer légat, je n'ai pas voulu m'éloigner, mais j'ai bien vu de la fumée
venant de l'endroit où devait se situer le QG de Stellar-Force*** et vu que la
tour de surveillance n'est plus visible j'en déduit que malheureusement, le
bâtiment n'a pas dû être épargné... »
Cette dernière
phrase il la chuchota presque afin que la mère des deux fillettes ne puisse comprendre, mais elle et ses filles étaient occupées dans l'autre salle et ne
pouvaient rien entendre. « Ah, oui, j'oubliais », dit-il en se tournant cette
fois vers sa camarade, « J'ai par contre réussi à joindre notre propre QG, dans
le consulat confédéré et j'ai eu un de nos camarades, le caporal Bhat. Nos
installations n'ont été que peu touchées par les bombardements et tout le
personnel a pu se réfugier dans le bunker en dessous du bâtiment. Selon ce que
j'ai compris, plusieurs vaisseaux, d'origine inconnue ont bombardé sans relâche
la citée pendant une dizaines de minutes avant que l'Empire ne contre-attaque
avec une vague de spatiojets venants du croiseur en orbite, stationné, près
d'une des lunes de cette planète. »
« Et le reste
de notre unité ? », demanda anxieuse Zoé en lui tendant sa propre gourde, car
elle avait remarqué que son camarade avait des difficultés à parler.
L'adjudant, pris
la bouteille thermique et bu quelques gorgées avant de continuer en la lui
rendant : « Merci, chef ! le sergent D'Aubigné, Ben Rachid, de Laurentis,
de Carvalho, Lawson, Hissa, Nemeria et donc Bhat sont en vie, c'est Nemeria qui
a répondu avant de me passer le caporal, car elle se trouvait justement en
dehors de l'abris, quand j'ai lancé l'appel. Ils n'ont pas de nouvelle de Nuno,
il semblerait que qu'il était hors du QG lors de l'attaque, peut-être est-il
mort ou prisonnier...mais malheureusement Sheppard, qui était parti à sa
recherche...à peine avait-il enfourché son vulture****, qu'un des jets de
plasma, oui c'est par jets de plasma, que les ennemis nous ont attaqué tantôt,
un des jets l'a touché de plein fouet, il n'y a même pas de cendres à ramasser,
juste des débris de sa Harley à sustention, une arme vraiment redoutable et
enfin le caporal Ben Rachid lui a été touché par la déflagration d'un de ces
jets de plasma, il est salement brûlé mais ces jours ne sont pas en dangers..
Selon Bhat, des barges de débarquements, de troupes extros, auraient atterris,
mais nos camarades n'ont absolument aucune idée de qui nous attaquent. »
« Et je
présume, mon jeune ami, que vous ne savez rien au sujet du Palais
gouvernemental, s'il a été touché ou non ? »
Voyant le
hochement négatif de tête du jeune militaire, le légat continua :
« Bon,
bref...et en ce qui concerne le chemin est-il fortement encombré ? »
Johnson dit au
groupe qui s'était formé autour de lui, impatient de savoir ce qu'il en était
de la situation : « devant nous il y a un couloir dégagé sur 200 mètres
environs, puis il faut monter deux étages, via une échelle murale, puis il y a
encore 100 mètres, où il y a quelques gravats, mais rien d'infranchissable et
ensuite un simple escalier de quelques marches, nous amène dans un genre de
local technique, qui lui, donne sur la rue ou du moins ce qu'il en reste ! »
Le médecin
répliqua :
« Oui, mais
comment faire monter notre blessé qui tiendra à peine sur ses jambes, sur deux
étages et ceci avec des échelons, il ne pourra en aucune manière s'y hisser ! »
et il continua : « Il nous faudrait une bonne corde et certains des blessés
légers pourraient avoir des difficultés à se hisser, il faudrait une aide avec
une sangle ! »
Zoé se tourna
alors vers le responsable du studio et lui demanda :
« Peut -on
faire un genre de corde solide avec les câbles des caméras et autres appareils
de tournage ? »
L'homme en
question, lui répondit avec un air désolé :
« Je ne pense
pas que nous disposions d'autant de câbles, presque toutes les caméras fonctionnent
sur batteries, il y a très peu de fils électriques en fait au studio, rien ne
pouvant permettre ce genre de bricolage ! »
« Il nous faut
trouver une solution et vite...comment faire une corde avec ce que nous
disposons ici ? », pensa tout haut le légat.
Elssa,
toujours près du lieutenant Bruckner, qui n'avait rien dit jusqu'à présent
lança :
« Le tuyau
d'incendie...il faut utiliser le tuyau d'incendie, il est très long et très
résistant ! »
Cynfeirdd,
baissa les yeux sur l'adolescente et lui rétorqua :
« Mais
qu'est-ce que, tu nous chantes là, petite ? Le tuyau d'incendie...on n'a pas le
feu que je sache...ah... mais oui, elle a raison ! » finit-il par dire aux
autres personnes près de lui. « Il doit y avoir dans les 30 ou 50 mètres de
tuyau plat toilé et hyper-résistant à la haute pression d'eau. Où il y a-t-il
le box réglementaire d'incendie ici ? » demanda-t-il au responsable du studio.
« Par ici,
venez on va vérifier la longueur et si j'ai bon souvenir il y a un kit médical
aussi, cela pourrait nous servir en plus de celui du toubib ! » répondit le
régisseur du plateau télé.
« Excellente
idée ma petite, je te félicite ! » dit le légat en tapotant la tête de la
fille, de sa main.
« Je vous remercie,
Monsieur ! » dit Elssa, en lui souriant.
« On dit
Excellence ! » la corrigeât-il, en lui souriant à son tour, tout en se
dirigeant, vers les coulisses du studio.
Et pendant ce temps sous les gravats...
Zoé et sa nouvelle petite protégés, suivies du romancier et du légat se dirigèrent vers l'endroit du studio où se trouvait le médecin. Elle le salua militairement, comme elle avait l'habitude de le faire et se présenta à lui :
« Lieutenant Bruckner, du Kriegs Hammer, bien sûr, vous connaissez déjà Monsieur Sterling... Voici le légat Cynfeirdd qui représente l'autorité impérial...enfin vous êtes citoyen de l'Imperium, vous savez tout cela mieux que moi, qui ne suis qu'une étrangère à votre Monde ! »
Le Médecin bien qu'ayant remarqué le ton un peu froid qu'avait employé la jeune femme, sur le fait qu'elle n'était absolument pas concernée par tous ces salamalecs propres aux mondes impériaux, ne releva pas et en lui souriant se présenta à son tour, non sans avoir de prime abord, fait une courte révérence à l'émissaire, qui lui rendit en lui faisant signe de la main à la Queen Betty* :
« Excellence, Mademoiselle et vous jeune fille, enchanté de faire votre connaissance, malgré les circonstances dramatiques ! Je me nomme Henri Lamarque, chef de service des urgences de l'hôpital Saint Jude de Manticore. Bon je vous fais le topo, vite fait : Nous avons quatre blessés dont un relativement grave. Mais l'utilisation que j'ai fait de mon médipack et principalement le régénérateur dermique, fait que ce dernier sera transportable dans quelques minutes. Votre infirmière fait de l'excellent travail sur lui et les autres personnes victimes de cet accident. Nous déplorons tous de même quatre décès, dus à l'effondrement de l'installation de l'éclairage là-bas...et une des victimes s'en serait sorti avec quelques blessures légères, si elle n'avait pas été aussi âgée. Selon son IP Code, cet homme avait 103 ans, ce Monsieur à probablement fait un arrêt cardiaque. Comme malheureusement il était de l'autre côté de l'éboulis, le temps que j'arrive à lui avec le réanimateur cardiaque, il n'y avait plus rien à faire. »
« Ce devait être le doyen des fans de la série, qu'elle peine. » répliqua Rod Sterling d'une voie triste et peinée. « Je lui rendrais hommage, ainsi qu'au 3 autres victimes...et même celle que vous avez eues dans la galerie, lors d'une prochaine émission, si toutefois on s'en sorts tous vivants ! »
Le lieutenant Bruckner allait dire quelque chose au romancier sur le fait que son défaitisme n'était pas approprié en ces instants...mais la voix de l'autre garde germain, venant de derrière le petit groupe, l'en dissuada :
« Lieutenant, nous avons débloqué la sortie de secours ! »
Elle se retourna et dit dans un vieux dialecte ancestral :
« Mazel tov ! » Puis continua en s'adressant à Francogianna
« Et où est Johnson ? »
Le garde germain l'informa :
« Il vient de s'aventurer dans le passage, lieutenant, il va vérifier que celui-ci est bien dégagé. Il m'a chargé de vous demander de passer sur le canal 5 de votre intercom, dès qu'il sera sorti et pour autant qu'il arrive à prendre contact, s'il y a du réseau, il vous appelle. Sinon il revient aussi vite que possible nous informer de la situation, en personne. »
Le Légat, qui était resté silencieux, interpella le toubib :
« Dites-moi mon brave, doit-on songer à improviser un brancard de fortune pour votre blessé grave ? »
Le médecin lui répondit d'un ton très respectueux :
« Excellence, je pense qu'avec l'aide de deux autres personnes, pour le soutenir, un brancard sera inutile. »
Dix minutes passèrent, puis vingt, mais aucun message n'apparut sur le récepteur de poche du lieutenant, puis soudain, la voie d'une jeune femme se fit entendre près de la porte séparant les deux salles adjacentes :
« L'adjudant confédéré est de retour ! »
Zoé se sentit soulagé, se tourna en direction de son subordonné et ami, lorsqu'il arriva et lui demanda :
« Alors, qu'elle est la situation Adjudant ? Les intercoms ne sont donc pas fonctionnels dans ce bunker ? »
L'adjudant Marc Johnson était livide, il semblait revenir, tel Orphée, des enfers de Dante !
Il hochât la tête, avant de répondre, visiblement choqué :
« Non, chef, j'ai bien essayé, mais c'est mort !! » puis il continua sur un ton glacial :
« Dehors, c'est l'horreur, lieutenant...presque l'entier de la ville est en décombres, de loin j'ai bien vu que la tour de garde de la caserne militaire et du Haut commandement de la citée, n'était plus là, je suppose que tout l'édifice a dut être détruit ! »
« Comment, que dites-vous ? », s'enquit Cynfeirdd, visiblement horrifié par le rapport du confédéré. « Il devait y avoir au moins 3000 personnes, qui travaillaient dans cet édifice, des militaires, mais également des fonctionnaires civils...et les rangers ont leurs locaux au rez-de-chaussée ? Avez-vous vu si tout l'édifice est détruit ? » Tout en disant cela, le légat avait empoigné le sous-officier confédéré par l'avant-bras et s'y était agrippé.
« Mon mari était de garde dans le QG, mon Dieu ! » dit une jeune femme paniquée, accompagnée de deux jeunes filles.
Zoé remarqua dans l'échancrure du cou de la jeune femme, ainsi qu'à celle des deux gamines, qui l'accompagnaient, un médaillon qu'elle n'eut aucune peine à identifier, celui de "la Conscience de Mithra", cette secte d'illuminés qui prêchaient leur foi en un dieu unique, un peu partout dans le Dominion Terran. Comme presque tous les fils et filles d'Abraham, le lieutenant Bruckner était non seulement athée, mais également une farouche partisane de la laïcité, dans le gouvernement, ce qui était le cas pour la Confédération mais pas entièrement dans celui très permissif de l'Empire. Elle n'aimait pas ces gens que son gouvernement tolérait à peine dans les mondes confédérés et qui au contraire de l'Imperium, mettait cet ordre religieux sous surveillance discrète mais résolue. Toutefois son étoile de David à son cou lui rappelant ce que l'on pouvait sentir d'être un peuple méprisé, (bien que dans le Dominion Terran jamais aucun sentiment judéophobe n'ait jamais émergé, réellement), elle tenta de réconforter la femme qui s'était mise les mains sur les yeux pour cacher les larmes qu'elle devait verser :
« Nous allons faire ce que l'on peut pour retrouver des survivants là-bas, je vous en prie soyez forte...pour vos deux filles, Madame... comment se nomment t'elles ? »
« Perna et Jernisse ! » répondit-elle.
« Dites les filles, pouvez-vous aller avec votre maman, dans les toilettes et y récupérer le plus de chiffon, papier toilette, savon et tout ce qui vous semblera utile pour notre survie en dehors, je peux vous charger de cela ? » leur demanda gentiment Zoé.
Les fillettes acquiescèrent et leur mère les accompagnât vers l'autre aula, celle où se tenait l'exposition.
Johnson posa sa main sur celle du légat pour tenter de le calmer et si possible récupérer son membre supérieur, mais de manière délicate et avec diplomatie, ce qu'il réussit à faire.
« Ah ces impériaux, cette manie qu'ils ont de vous toucher sans en avoir l'autorisation...enfin mieux vaut se faire agripper par une main humaine que par une répugnante tentacule d'henderit ! ** », se dit-il, avant de répondre au grand Magistrat de l'Imperium :
« Désolé, Messer légat, je n'ai pas voulu m'éloigner, mais j'ai bien vu de la fumée venant de l'endroit où devait se situer le QG de Stellar-Force*** et vu que la tour de surveillance n'est plus visible j'en déduit que malheureusement, le bâtiment n'a pas dû être épargné... »
Cette dernière phrase il la chuchota presque afin que la mère des deux fillettes ne puisse comprendre, mais elle et ses filles étaient occupées dans l'autre salle et ne pouvaient rien entendre. « Ah, oui, j'oubliais », dit-il en se tournant cette fois vers sa camarade, « J'ai par contre réussi à joindre notre propre QG, dans le consulat confédéré et j'ai eu un de nos camarades, le caporal Bhat. Nos installations n'ont été que peu touchées par les bombardements et tout le personnel a pu se réfugier dans le bunker en dessous du bâtiment. Selon ce que j'ai compris, plusieurs vaisseaux, d'origine inconnue ont bombardé sans relâche la citée pendant une dizaines de minutes avant que l'Empire ne contre-attaque avec une vague de spatiojets venants du croiseur en orbite, stationné, près d'une des lunes de cette planète. »
« Et le reste de notre unité ? », demanda anxieuse Zoé en lui tendant sa propre gourde, car elle avait remarqué que son camarade avait des difficultés à parler.
L'adjudant, pris la bouteille thermique et bu quelques gorgées avant de continuer en la lui rendant : « Merci, chef ! le sergent D'Aubigné, Ben Rachid, de Laurentis, de Carvalho, Lawson, Hissa, Nemeria et donc Bhat sont en vie, c'est Nemeria qui a répondu avant de me passer le caporal, car elle se trouvait justement en dehors de l'abris, quand j'ai lancé l'appel. Ils n'ont pas de nouvelle de Nuno, il semblerait que qu'il était hors du QG lors de l'attaque, peut-être est-il mort ou prisonnier...mais malheureusement Sheppard, qui était parti à sa recherche...à peine avait-il enfourché son vulture****, qu'un des jets de plasma, oui c'est par jets de plasma, que les ennemis nous ont attaqué tantôt, un des jets l'a touché de plein fouet, il n'y a même pas de cendres à ramasser, juste des débris de sa Harley à sustention, une arme vraiment redoutable et enfin le caporal Ben Rachid lui a été touché par la déflagration d'un de ces jets de plasma, il est salement brûlé mais ces jours ne sont pas en dangers.. Selon Bhat, des barges de débarquements, de troupes extros, auraient atterris, mais nos camarades n'ont absolument aucune idée de qui nous attaquent. »
« Et je présume, mon jeune ami, que vous ne savez rien au sujet du Palais gouvernemental, s'il a été touché ou non ? »
Voyant le hochement négatif de tête du jeune militaire, le légat continua :
« Bon, bref...et en ce qui concerne le chemin est-il fortement encombré ? »
Johnson dit au groupe qui s'était formé autour de lui, impatient de savoir ce qu'il en était de la situation : « devant nous il y a un couloir dégagé sur 200 mètres environs, puis il faut monter deux étages, via une échelle murale, puis il y a encore 100 mètres, où il y a quelques gravats, mais rien d'infranchissable et ensuite un simple escalier de quelques marches, nous amène dans un genre de local technique, qui lui, donne sur la rue ou du moins ce qu'il en reste ! »
Le médecin répliqua :
« Oui, mais comment faire monter notre blessé qui tiendra à peine sur ses jambes, sur deux étages et ceci avec des échelons, il ne pourra en aucune manière s'y hisser ! » et il continua : « Il nous faudrait une bonne corde et certains des blessés légers pourraient avoir des difficultés à se hisser, il faudrait une aide avec une sangle ! »
Zoé se tourna alors vers le responsable du studio et lui demanda :
« Peut -on faire un genre de corde solide avec les câbles des caméras et autres appareils de tournage ? »
L'homme en question, lui répondit avec un air désolé :
« Je ne pense pas que nous disposions d'autant de câbles, presque toutes les caméras fonctionnent sur batteries, il y a très peu de fils électriques en fait au studio, rien ne pouvant permettre ce genre de bricolage ! »
« Il nous faut trouver une solution et vite...comment faire une corde avec ce que nous disposons ici ? », pensa tout haut le légat.
Elssa, toujours près du lieutenant Bruckner, qui n'avait rien dit jusqu'à présent lança :
« Le tuyau d'incendie...il faut utiliser le tuyau d'incendie, il est très long et très résistant ! »
Cynfeirdd, baissa les yeux sur l'adolescente et lui rétorqua :
« Mais qu'est-ce que, tu nous chantes là, petite ? Le tuyau d'incendie...on n'a pas le feu que je sache...ah... mais oui, elle a raison ! » finit-il par dire aux autres personnes près de lui. « Il doit y avoir dans les 30 ou 50 mètres de tuyau plat toilé et hyper-résistant à la haute pression d'eau. Où il y a-t-il le box réglementaire d'incendie ici ? » demanda-t-il au responsable du studio.
« Par ici, venez on va vérifier la longueur et si j'ai bon souvenir il y a un kit médical aussi, cela pourrait nous servir en plus de celui du toubib ! » répondit le régisseur du plateau télé.
« Excellente idée ma petite, je te félicite ! » dit le légat en tapotant la tête de la fille, de sa main.
« Je vous remercie, Monsieur ! » dit Elssa, en lui souriant.
« On dit Excellence ! » la corrigeât-il, en lui souriant à son tour, tout en se dirigeant, vers les coulisses du studio.
*Signe de la main à la Queen Betty : manière un peu hautaine de saluer, des personnes que l'on estime inférieures à soi, tel que le faisait au 20ème et 21ème siècle la reine d'Angleterre, Elisabeth II, (Queen Betty), en mimant une femme de ménage nettoyant les vitres.
** Henderits : extros de type céphalopode, en guerre depuis des décennies avec la Coalition d'Orion, (alliance militaire, culturelle et commerciale, dont la Confédération et l'Imperium sont membres, avec deux autres puissantes nations extraterrestres).
***STELLAR FORCE : Ensemble des Forces militaire de l'Imperium, regroupant la FLOTTE impériale, l'INFANTERIE Mobile et les rangers, mais pas la Garde Suprême, qui dépend du Palais impérial.
****Vulture : Moto-speeder de la marque HD, (Harley Davidson), utilisé dans les milices de l'Imperium et de la Confédération.
Peu de
temps après...
Les rescapés
se mirent au travail, alors que l'adjudant Johnson aidé par les deux gardes
germains et le chef de plateau, découpaient le tuyau pour former une longue
sangle de plusieurs dizaines de mètres avec un harnais pour maintenir les
personnes qui en auraient besoin, un autre groupe dirigé par le médecin
s'occupait de regrouper les blessés près de la sortie de secours, Derick voyant
que sa protégée était entre de bonnes mains avec le lieutenant confédéré, se
mit avec eux ayant quelques connaissances en secourisme.
On avait
rempli encore deux autres sacoches avec tout ce que l'on avait trouvé dans le
local technique et les sanitaires : papier toilette, savons, essuietouts,
éclairage portatif et bien entendu le médikit qui était dans le box d'incendie.
Pendant ce
temps le légat, le régisseur du plateau et Zoé, toujours accompagné de la jeune
adolescente, discutaient de la marche à suivre.
Le régisseur,
qui se nommait Franck Junot, dit :
« Si, comme je
le pense, la sortie de secours donne sur le local de la voirie, cela doit être
la place Marc-Aurèle... »
Il se tourna
vers le groupe de Marc Johnson, qui confectionnait le harnais demanda à
celui-ci :
« Dites,
adjudant, y avait-il une place avec une grande fontaine, là où vous êtes arrivé
avec le passage ? »
« Oui, même si
la porte du local était fermée avec un verrou à vérins magnétiques, par la
lucarne je l'ai aperçu. Elle était même que peu touchée par les explosions,
cette fontaine et ce devait être une place je pense ! » répondit le jeune
sous-officier, tout en continuant de nouer le tuyau.
« Je ne
connais pas bien votre citée, Junot, je n'ai pas pris la peine de bien voire où
l'on se rendait, pour aller dans cette exposition, on est censé être loin
depuis cette place du Building de STELLAR-FORCE ? » demanda alors le tribun.
« Peut-être un
kilomètre, pas plus, depuis cette place, Messer légat. » lui répondit Franck
Junot.
« Je propose
qu'on aille en premier vers l'entrée de cet édifice-ci, la Télévision
régionale, avant de nous rendre au Haut commandement impériale. Les parents de
notre jeune amie s'y trouvaient et je tiens à tout faire pour les retrouver. »
se risqua à déclarer Zoé en caressant la chevelure d'Elssa.
« Oui, certes,
je pense que le mieux serait de nous séparer en deux groupes, vous, lieutenant,
le toubib et un de mes hallebardiers, vous retourniez vers l'entrée des Studios
voir s'il y a d'autres survivants et nous, nous resterons près de cette place,
à couvert...on tâchera de trouver un ou plusieurs véhicules antigrav pour y
mettre les blessés et les provisions. Qu'en pensez-vous lieutenant ? » demanda
Cynfeirdd.
« Cela me
semble être un bon plan, » lui répondit la jeune femme. « Et ensuite nous irons
voir ce qui reste du QG planétaire, il doit bien en rester quelque chose, il
nous faut plus d'armes et des solides. De plus notre consulat confédéré se
trouve à 200 mètres, derrière l'édifice de STELLAR-FORCE. Nous y avons un petit
dépôt d'armes et nous devrons aussi récupérer les personnes qui s'y trouvent,
huit soldats du Hammer et probablement deux gardes de fer, en plus et de bonnes armes de combats serait un atout
non négligeable. »
« En parlant
d'armes de combats et de votre consulat, lieutenant, il me vient une effroyable
pensée : Et si ces ennemis inconnus étaient des confédérés...avec les troubles
qui sévissent parmi vos politiciens, une mauvaise vision de notre alliance par
votre si "attachante" présidente Davos, pourrait tout à fait conduire
à une semblable attaque, non ? » dit le légat, horrifié par ce qu'il venait de
penser.
Zoé voulut
contester tout haut, mais elle n'en eu pas le temps, car sa jeune protégée
lança au Magistrat suprême :
« Non,
Mons...Excellence, Zoé ne permettrait jamais cela, c'est totalement impossible !»
« C'était
juste une simple supposition, une idée qui vient de me passer par la tête, mais
même avec ce mouvement isolationniste, qui prend de plus en plus d'ampleur dans
les sphères politiques de la Confédération, une attaque contre nous, vos alliés
depuis la naissance de votre nation stellaire, serait un suicide aussi bien
militaire que politique...sans oublier un vide financier...et puis vous et
votre camarade ne seriez pas ici, mais en première ligne d'invasion, n'est-ce
pas lieutenant ? » finit par dire l'Émissaire impérial.
Zoé, se mit à
réfléchir, sur les propos de son interlocuteur :
« Peu sont au
courant, même dans nos propres rangs, que je soutiens la présidente Davos et
son désalignement, seul Marc, bien qu'il ne partage pas du tout mes
convictions, ainsi que quelques officiers et membres d'équipage du CSC Rommel*,
le savent ! Mieux vaut ne pas faire sortir cela dans le contexte actuel. »,
pensât-elle, puis elle répondit froidement au légat :
«
Effectivement si conflit il devait y avoir, je pense que je serais en face de
vous avec mes hommes surentraînés du Kriegs Hammer, plutôt que parmi vous, à
essayer de sauver vos fesses d'impériaux, sans vouloir vous offenser, Messieurs
et Mesdames, ni vous votre Excellence ! »
« Ma chère,
vous m'êtes d'une grande perturbation, mais je vous apprécie pour votre
franc-parler. Je pense que nous sommes réellement entre de bonnes mains avec
vous ! » rétorqua le Légat, en riant.
« Bien ! » dit
le médecin, « Nos blessés sont capables de se mouvoir et surtout si on les aide
pour grimper les deux étages d'échelons avec notre longue sangle. »
Zoé Bruckner,
monta sur la scène qui dominait le studio de télé et s'adressa aux personnes
présentes :
« S'il vous
plait, écoutez-moi tous ! On va sortir dans quelques minutes, je vous demande
de garder votre calme et tout se passera bien. N'oubliez pas que des forces
ennemies peuvent être postées pas loin de la sortie, donc ceux d'entre nous qui
sont armés vont passer en premier, Francogianna, vous venez avec nous deux,
votre camarade restera en retrait avec le Magistrat impérial. Si on ne voit
rien de suspect, vous suivrez dans le calme surtout ! Les blessés et les
enfants, doivent passer en premiers après nous autres trois. »
Puis elle
cherchât du regard le jeune cameraman, l'ayant trouvé et lui demanda :
« Derick,
pouvez-vous rester près des blessés et vous occuper de la petite ? Merci ! »
« Pas de
problème lieutenant ! » répondit le jeune homme en tendant à la fillette, sa
main.
Elle dit à
Elssa, qui la regardait, avec des yeux semblants lui reprocher de la laisser
seule :
« Ma chérie,
j'ai besoin d'avoir les deux mains libres au cas où on devrait se défendre, en
sortant. Tu connais déjà Derick, tu peux lui faire confiance. Peux-tu faire
cela pour moi, ma petite Elssa ? »
L'adolescente
acquiesça de la tête et lâcha la main de sa protectrice pour aller rejoindre le
jeune homme, qui avec un des autres rescapés, avait pris par les épaules
l'homme dont la blessure était relativement grave, pour l'aider à marcher.
Les autres
blessés, (à l'exception d'une femme, qui ayant le bras bandé devrait être
hissée également,) pourraient, eux, arriver à grimper sur l'échelle métallique
seuls.
« Bien, dit
Zoé, on y va ! Votre Excellence, » lança-t-elle au Légat, « je vous confie donc
la tâche de guider le reste des gens, dès qu'on aura passé cette porte,
laissez-nous juste une minute, que nous prenions un peu d'avance, pour aller en
éclaireurs et suivez-nous. Monsieur Sterling. Où êtes-vous ? Ah, là-bas, bien,
avec Junot, je vous confie le soin de faire un dernier tour dans les deux aulas, afin
de vérifier que nous n'avons oublié personne et ensuite vous fermerez la marche,
OK ? »
« Yep, M'dame
! On y va...Allez Rod, ne traînons pas ! », dit le régisseur en tapant sur
l'épaule du romancier.
Et ils se
mirent à faire le tour des locaux, pendant que les trois soldats
s'engouffraient dans la sortie de secours, suivit peu après par Cynfeirdd,
accompagné de son garde du corps et du reste des rescapés, les blessés et les
enfants en premier.
Notre trio
n'eut aucune difficulté à grimper les deux étages, par les échelons de métal et
arriva prés de sortie du local de la voirie, les trois sortirent leurs armes et
Zoé tira avec le colt 44 qu'on lui avait confié, sur la serrure magnétique qui
fermait la porte donnant sur la rue. Tout en prenant position prés à tirer
comme ses deux camarades, le garde germain, donna un violent coup de pied dans
la porte pour la faire s'ouvrir tout grand....
Alors devant eux, ils aperçurent,
avec les derniers rayons de soleil qui tiraient leur révérence au loin, la
majestueuse fontaine trônant au centre de la grande place Marc-Aurèle...enfin
de ce qu'il en restait
Peu de temps après...
Les rescapés se mirent au travail, alors que l'adjudant Johnson aidé par les deux gardes germains et le chef de plateau, découpaient le tuyau pour former une longue sangle de plusieurs dizaines de mètres avec un harnais pour maintenir les personnes qui en auraient besoin, un autre groupe dirigé par le médecin s'occupait de regrouper les blessés près de la sortie de secours, Derick voyant que sa protégée était entre de bonnes mains avec le lieutenant confédéré, se mit avec eux ayant quelques connaissances en secourisme.
On avait rempli encore deux autres sacoches avec tout ce que l'on avait trouvé dans le local technique et les sanitaires : papier toilette, savons, essuietouts, éclairage portatif et bien entendu le médikit qui était dans le box d'incendie.
Pendant ce temps le légat, le régisseur du plateau et Zoé, toujours accompagné de la jeune adolescente, discutaient de la marche à suivre.
Le régisseur, qui se nommait Franck Junot, dit :
« Si, comme je le pense, la sortie de secours donne sur le local de la voirie, cela doit être la place Marc-Aurèle... »
Il se tourna vers le groupe de Marc Johnson, qui confectionnait le harnais demanda à celui-ci :
« Dites, adjudant, y avait-il une place avec une grande fontaine, là où vous êtes arrivé avec le passage ? »
« Oui, même si la porte du local était fermée avec un verrou à vérins magnétiques, par la lucarne je l'ai aperçu. Elle était même que peu touchée par les explosions, cette fontaine et ce devait être une place je pense ! » répondit le jeune sous-officier, tout en continuant de nouer le tuyau.
« Je ne connais pas bien votre citée, Junot, je n'ai pas pris la peine de bien voire où l'on se rendait, pour aller dans cette exposition, on est censé être loin depuis cette place du Building de STELLAR-FORCE ? » demanda alors le tribun.
« Peut-être un kilomètre, pas plus, depuis cette place, Messer légat. » lui répondit Franck Junot.
« Je propose qu'on aille en premier vers l'entrée de cet édifice-ci, la Télévision régionale, avant de nous rendre au Haut commandement impériale. Les parents de notre jeune amie s'y trouvaient et je tiens à tout faire pour les retrouver. » se risqua à déclarer Zoé en caressant la chevelure d'Elssa.
« Oui, certes, je pense que le mieux serait de nous séparer en deux groupes, vous, lieutenant, le toubib et un de mes hallebardiers, vous retourniez vers l'entrée des Studios voir s'il y a d'autres survivants et nous, nous resterons près de cette place, à couvert...on tâchera de trouver un ou plusieurs véhicules antigrav pour y mettre les blessés et les provisions. Qu'en pensez-vous lieutenant ? » demanda Cynfeirdd.
« Cela me semble être un bon plan, » lui répondit la jeune femme. « Et ensuite nous irons voir ce qui reste du QG planétaire, il doit bien en rester quelque chose, il nous faut plus d'armes et des solides. De plus notre consulat confédéré se trouve à 200 mètres, derrière l'édifice de STELLAR-FORCE. Nous y avons un petit dépôt d'armes et nous devrons aussi récupérer les personnes qui s'y trouvent, huit soldats du Hammer et probablement deux gardes de fer, en plus et de bonnes armes de combats serait un atout non négligeable. »
« En parlant d'armes de combats et de votre consulat, lieutenant, il me vient une effroyable pensée : Et si ces ennemis inconnus étaient des confédérés...avec les troubles qui sévissent parmi vos politiciens, une mauvaise vision de notre alliance par votre si "attachante" présidente Davos, pourrait tout à fait conduire à une semblable attaque, non ? » dit le légat, horrifié par ce qu'il venait de penser.
Zoé voulut contester tout haut, mais elle n'en eu pas le temps, car sa jeune protégée lança au Magistrat suprême :
« Non, Mons...Excellence, Zoé ne permettrait jamais cela, c'est totalement impossible !»
« C'était juste une simple supposition, une idée qui vient de me passer par la tête, mais même avec ce mouvement isolationniste, qui prend de plus en plus d'ampleur dans les sphères politiques de la Confédération, une attaque contre nous, vos alliés depuis la naissance de votre nation stellaire, serait un suicide aussi bien militaire que politique...sans oublier un vide financier...et puis vous et votre camarade ne seriez pas ici, mais en première ligne d'invasion, n'est-ce pas lieutenant ? » finit par dire l'Émissaire impérial.
Zoé, se mit à réfléchir, sur les propos de son interlocuteur :
« Peu sont au courant, même dans nos propres rangs, que je soutiens la présidente Davos et son désalignement, seul Marc, bien qu'il ne partage pas du tout mes convictions, ainsi que quelques officiers et membres d'équipage du CSC Rommel*, le savent ! Mieux vaut ne pas faire sortir cela dans le contexte actuel. », pensât-elle, puis elle répondit froidement au légat :
« Effectivement si conflit il devait y avoir, je pense que je serais en face de vous avec mes hommes surentraînés du Kriegs Hammer, plutôt que parmi vous, à essayer de sauver vos fesses d'impériaux, sans vouloir vous offenser, Messieurs et Mesdames, ni vous votre Excellence ! »
« Ma chère, vous m'êtes d'une grande perturbation, mais je vous apprécie pour votre franc-parler. Je pense que nous sommes réellement entre de bonnes mains avec vous ! » rétorqua le Légat, en riant.
« Bien ! » dit le médecin, « Nos blessés sont capables de se mouvoir et surtout si on les aide pour grimper les deux étages d'échelons avec notre longue sangle. »
Zoé Bruckner, monta sur la scène qui dominait le studio de télé et s'adressa aux personnes présentes :
« S'il vous plait, écoutez-moi tous ! On va sortir dans quelques minutes, je vous demande de garder votre calme et tout se passera bien. N'oubliez pas que des forces ennemies peuvent être postées pas loin de la sortie, donc ceux d'entre nous qui sont armés vont passer en premier, Francogianna, vous venez avec nous deux, votre camarade restera en retrait avec le Magistrat impérial. Si on ne voit rien de suspect, vous suivrez dans le calme surtout ! Les blessés et les enfants, doivent passer en premiers après nous autres trois. »
Puis elle cherchât du regard le jeune cameraman, l'ayant trouvé et lui demanda :
« Derick, pouvez-vous rester près des blessés et vous occuper de la petite ? Merci ! »
« Pas de problème lieutenant ! » répondit le jeune homme en tendant à la fillette, sa main.
Elle dit à Elssa, qui la regardait, avec des yeux semblants lui reprocher de la laisser seule :
« Ma chérie, j'ai besoin d'avoir les deux mains libres au cas où on devrait se défendre, en sortant. Tu connais déjà Derick, tu peux lui faire confiance. Peux-tu faire cela pour moi, ma petite Elssa ? »
L'adolescente acquiesça de la tête et lâcha la main de sa protectrice pour aller rejoindre le jeune homme, qui avec un des autres rescapés, avait pris par les épaules l'homme dont la blessure était relativement grave, pour l'aider à marcher.
Les autres blessés, (à l'exception d'une femme, qui ayant le bras bandé devrait être hissée également,) pourraient, eux, arriver à grimper sur l'échelle métallique seuls.
« Bien, dit Zoé, on y va ! Votre Excellence, » lança-t-elle au Légat, « je vous confie donc la tâche de guider le reste des gens, dès qu'on aura passé cette porte, laissez-nous juste une minute, que nous prenions un peu d'avance, pour aller en éclaireurs et suivez-nous. Monsieur Sterling. Où êtes-vous ? Ah, là-bas, bien, avec Junot, je vous confie le soin de faire un dernier tour dans les deux aulas, afin de vérifier que nous n'avons oublié personne et ensuite vous fermerez la marche, OK ? »
« Yep, M'dame ! On y va...Allez Rod, ne traînons pas ! », dit le régisseur en tapant sur l'épaule du romancier.
Et ils se mirent à faire le tour des locaux, pendant que les trois soldats s'engouffraient dans la sortie de secours, suivit peu après par Cynfeirdd, accompagné de son garde du corps et du reste des rescapés, les blessés et les enfants en premier.
Notre trio n'eut aucune difficulté à grimper les deux étages, par les échelons de métal et arriva prés de sortie du local de la voirie, les trois sortirent leurs armes et Zoé tira avec le colt 44 qu'on lui avait confié, sur la serrure magnétique qui fermait la porte donnant sur la rue. Tout en prenant position prés à tirer comme ses deux camarades, le garde germain, donna un violent coup de pied dans la porte pour la faire s'ouvrir tout grand....
Alors devant eux, ils aperçurent,
avec les derniers rayons de soleil qui tiraient leur révérence au loin, la
majestueuse fontaine trônant au centre de la grande place Marc-Aurèle...enfin
de ce qu'il en restait
*CSC ROMMEL : Confederat Space Cruiser, vaisseau spatial confédéré, de type croiseur lourd, commandé par le vice-amiral Nevelskói, (héro de guerre de la Confédération de Pel-Aur), nommé en mémoire du grand Feld-Marshall Erwin Rommel, génial stratège et tacticien allemand du début du 20ème siècle et un des rares généraux du Troisième Reich à n'avoir pas commis de crime de guerre ou de crime contre l'humanité. Cuirassé où se trouve normalement stationné le détachement du Kriegs Hammer, commandé par le lieutenant Bruckner.
Ci-dessous le chapitre remastérisés...mis morceau par morceau...
Chapitre 3 :
Par ici la sortie.
Confrontation...
Les deux femmes à bord de leur over-jeep, arrivèrent au
campement de l'ermite, les quatre rangers et Camillus les attendaient en dehors
de la cabane.« Alors les gratteuses », fit le Marshall Kuzack d'un ton
moqueur, « vous êtes sûr de ne pas avoir ramené avec vous, toute l'armée
d'invasion extros*1 ? »« Allez-vous faire foutre, Obster ! Dans un endroit aussi
plat et aride que celui-ci, si on avait été suivie, on le saurait ! » lui
lança, sur un ton énervée le Professeur Reyes en descendant du véhicule, imitée
par sa collègue, une fois l'appareil stabilisé.« Salut Marshall ! T'inquiètes, on a bien fait gaffe en venant,
personne ne nous a suivi ! », lui dit Lupita une fois à terre.« Bien, c'est déjà cela ! », leur lança Kuzack.A ce moment le vieillard, arriva près des deux archéologues
et leur tendit une fiole remplie de liquide en leur demandant :« Vous devez avoir soif ? Prenez un peu d'eau ! »Lupita pris la bouteille et en but une bonne rasade, puis la
tendit à Marna.« Je viens de contacter une nouvelle fois Zef, il a pris positionavec le reste de notre unité, aux abords de la boutique
d'Harrison et avec quelques autres civils armés, dont notre amie Rocinante, ils
ont réussi à maintenir les envahisseurs et leurs droïdes de guerre en dehors du
centre-ville. » en disant cela le Marshall avait l'air grave.
« As-tu des nouvelles de la capitale ? On sait s'il y a
beaucoup de survivants, si les combats continuent ? » demanda Lupe avec
insistance.« Non, ma petite, tout ce que je sais, c'est ce que Zef a eu
comme infos et elles ne viennent pas de nos forces à nous, mais de l'ambassade
confédérés, qui par chance n'a presque pas été touchée. Mais je sais qu'ils
n'ont pas plus de deux gardes de fer*2 devant leur QG et quelques
soldats qui sont en poste ces jours-ci. Je n'ai pas, certes, une grande
affection pour la Confédération, mais je crois savoir que les soldats qui sont
en ce moment là-bas, sont du Hammer et ce sont des durs à cuire, cela pourra
être un avantage s'il faut reprendre la Citée rue par rue. » Il continua sur un
ton plus sinistre :« Et à ce qu'on sait, toute les Forces de défense de
Manticore, nos frères rangers entre autres, ont été anéanties. »« Quoi, vos deux unités de rangers de Manticore ? Et votre
premier officier, le lieutenant...euh comment se nomme-t-il...Valar...euh
Morghulis ? » s'enquit le Professeur Reyes.
« Valarde McGillis ! » lui rétorqua un des rangers, en
s'allumant une clope.Le Marshall, secoua la tête négativement :« On sait juste qu'il était dans notre QG au moment de
l'attaque et à moins qu'il n'ait eu la bonne idée de se barrer au dehors et
même au-delà, il a dû y rester. Je connais bien Valarde, il n'aurait
malheureusement pas fui comme un lâche et c'est sûrement ce qui la perdu ! »« Je suis désolé, Obster, je ne le connaissais pas
directement, mais à ce que vous m'en aviez dit, c'était un brave...comme tous
ceux qui sont morts dans l'attaque du QG de Stellar Force.» lui lança Marna,
visiblement contrite.« Oui c'était tous des braves, des frères...avec un peu de
chance quelques-uns n'étaient pas à la caserne, mais en train de boire dans une
taverne et s'en sont alors sortis...Ce genre de situation arrive des fois...on
verra. » dit-il en s'allumant un havane avec son Zippo. « Et de plus pour
l'heure le croiseur Knossos, qui est le seul cuirassé, pour contrer l'attaque
orbital, a fort à faire et ne pourra pas nous aider ici à Cairn, tant que des
renforts, qui sont partis de la Planète X, il y a seulement une demi-heure,
n'arrivent. Je pense que la Confédération a peut-être aussi envoyé des vaisseaux de soutient depuisEncelade*3, en tout cas je le suppose. Bon
maintenant qu'on est tous réunis, mettons-nous en route. Cam, vous venez avec
nous ? »L'ermite reprit la bouteille d'eau vide que lui tendait Marna
et dit sur un ton tout à fait stoïque :« Non mes amis, je reste...si ces envahisseurs en veulent à
ma vie...et bien qu'ils la prennent, je retournerai au grand Océan
stellaire...et s'ils ne passent pas par ici, je pourrais vous donner des infos
de la situation en dehors de la ville. Si je suis capturé...eh bien à part ma
recette de ragoût d'orvets des sables, je ne suis pas en mesure de leur donner
de renseignements vitaux. Par contre venez avec moi je vais vous remplir en
plus de ce que vous avez, deux bidons d'eau, vous en aurez besoin. » et il se
dirigeât vers son repaire.« Joe, va avec lui et prends les bidons d'eau ! »
ordonna-t-il aux ranger qui terminait sa cigarette.A ce moment l'intercom que trimbalait Cow avec elle, se mit à
biper et une fois le canal ouvert la voie nasillarde de l'adjudant-chef se fit
entendre :« Vous êtes toujours en vie, les gars ? Chef, tu m'as dit de
reprendre langue lorsque j'aurais de nouvelles infos...eh bien ça y
est...écoute cela : pour des raisons que je ne connais pas, un autre croiseur
lourd et pas des moindres, l'ISS Temudjin,était déjà en route pour notre système, avant l'attaque...il
est arrivé il y a quelques minutes et a pris le relais, le temps que le Knossos
puisse déployer un satellite de communication et débarquer quelques troupes. »
« Excellente nouvelle mon vieux, va-t-on avoir quelques
unités de combat, ici, à Cairn ? », lui demanda le commandant des rangers.« La plupart des troupes seront débarquées dans la capitale,
car là cela chauffe vraiment, mais il y a un détachement de la Garde Suprême,
une poignée d'Héraclite, de ceux stationnés sur le Knossos, qui vont arriver,
en renfort ici, dès que le Temudjin sera là. » lui répondit Zef. « On n'a pas
de compartiment de téléportation près de la zone de combat, ceux de la caserne
ne sont pas encore en fonctions non plus...ils nous seront donc envoyés par une
ou plusieurs barges de d'assaut. Il faut qu'on protège le lieu d'atterrissage.
On est sur cela en ce moment. »« Oki, bien reçu, nous on part dans deux minutes, nos deux
invitées sont arrivées saines et sauves...on les ramène chez Rocie et ensuite
on vous rejoint.» lança Obster.« Rocie, justement nous a rejointe, au Pawn-shop. Allez-voir
Brat au cabaret, mais faites tout de même gaffe de ne pas tomber sur des extros
sur le chemin, Zef, terminé !»Le Marshall vit le ranger, nommé Joe, revenir avec deux gros
bidons d'eau, suivit de l'ermite qui trimbalait un sac de jute remplis de
quelque chose.Ce dernier dit en leur tendant le sac :« Prenez ces quelques pains de moriac*4, vous en
aurez sûrement plus besoin que moi, au cas où vous ne pourriez pas vous
ravitailler. »« Merci Cam on vous ramènera les bidons la prochaine fois que
nous revenons nous approvisionner de ce que vous savez...» lui répondit-il en
lui faisant un clin d'œil !« Bon tous à cheval, enfin si on peut dire ! Alors en
route pour la ville ! » lança le Marshall Kuzack. «Cow, monte dans la Rover des
filles et prend le volant. Vous deux Mesdames, tenez-vous sur vos gardes, je
vois que vous avez un fusil, c'est une bonne chose en cas de problèmes...mais
essayez tout de même de ne pas nous tirer dessus ! »Et le petit convoi des deux véhicules antigrav se mit en
route, alors que l'Ermite rentrait dans son modeste logis. En tant qu'ancien
moine ouranosien*5, il allât allumer un cierge dans la petite
chapelle qu'il avait, il y a fort longtemps, aménagée, au fond de sa grotte.La petite troupe hétéroclite à bord des deux jeeps, arrivait
aux limites de Cairn-City, on voyait de loin par-delà les petites collines, les
premières habitations, Joe qui conduisait le Rover des rangers, accéléra,
contourna les rocher et...Un trait bleuté, du même genre de ceux tiré depuis les
vaisseaux d'attaque extros, mais plus fin, lui traversa la tête. Le soldat
s'écroula sur le volant, puis son corps chuta hors du
véhicule, ce dernier, déstabilisé perdit son antigravité et
alla buter contre un monticule de pierres. C'est alors qu'ils surgirent...deux
êtres, vêtus d'armures totalement inconnues et armés chacun d'un genre de canon
portatif aussi inconnu que redoutable. Le Marshall et son compagnon se
traînèrent hors du véhicule...juste à temps avant que les deux extros ne
déchargent leurs armes de mort sur le véhicule endommagé qui explosât dans un
feu d'artifice. Cow conduisit sa jeep dans un replis du remblai de caillasse, à
l'abris des tirs et une fois le véhicule au point mort s'en éjecta, son fusil
P98 à la main.La ranger, n'eut pas le temps de viser le premiers extros,
que le casque ou le heaume de ce dernier eu une explosion sur le côté. Le
guerrier tenta de se retourner dans la direction d'où était partit le coup,
mais un deuxième impact lui traversa le coin de sa visière et il s'écroula,
mortellement blessé. Cow se tourna et vit Marna, (qui venait, de sauter, elle
aussi de l'engin avec Lupe), tenant sa vieille winchester encore fumante.« Comme à la fête foraine...au suivant... » lança t'elle
fébrile.Les deux rangers survivants de la première jeep s'étaient mis
à l'abris derrière des rochers et se mirent à arroser le second soldat extros
avec leurs propres armes. Les balles ricochaient sur le blindage, (probablement en graph-acier*6), mais
surprisde la mort de son compagnon celui-ci se replia derrière la
butte, une quinzaine de mètres derrière lui. Les deux groupes de combattants
humains se mirent à avancer, afin de monter le tertre. Ils avancèrent
prudemment, Marna et les deux jeunes femmes passèrent à côté du cadavre de
l'extros.
« Tiens, il n'a pas la même armure que nos amis de la mine !
» fit l'archéologue sur un ton moqueur.« Il a l'air aussi plus petit ! » dit à son tour Lupe tout en
ramassant au passage l'arme étrange du guerrier, « Je vais essayer de la faire
fonctionner, après tout, les artefacts cela me connait et vu que moi, je n'ai
aucune arme... »Ils arrivèrent au sommet et virent au loin, un genre de
véhicule de guerre de la taille d'un bus scolaire avec ce qui semblait être des
petits canons sur les côtés, stationné devant eux, en bas du remblai. Deux
autres soldats aliens en étaient sortis et étaient venus se positionner
derrière des rochers, à côté du second monticule non loin, là où l'autre extros
s'était replié. Alors les échanges de feux nourris commencèrent, tandis que le
soleil terminait sa descente crépusculaire.
1. Extros : nom donné en général aux diverses races d'aliens belliqueux.
2. Garde de Fer : Garde, constitué de soldats d'assaut, spécialement entraîné pour les combats urbains, théoriquement utilisés pour la surveillance intra-muros des 3 villes principales de l'Imperium, Port-Romance, Fjörd et la capitale officielle de tout l'Empire Romain, Ravenne. Ils sont également chargés de garder les ambassades, les consulats etc. Mais depuis que deux phalanges, (détachements) de ces soldats d'élites ont été envoyés en renfort des milices d'Agriffon, lors de la seconde guerre Nihiliste, afin de reprendre la ville de Cairn des mains des mercenaire du kraken, avec succès, ils sont de temps en temps déployés, en petite troupes, (nommées phalanges), sur des zones de combats.
3. Encelade : Planète confédérée, colonisée, du système d'Hypérion, située à 243 AL, (années-lumière) de Terra II, à ne pas confondre avec le planétoïde Encelade, une des lunes de Saturne, dans le système solaire.
4. Pain de Moriac : pain sans levain, préparé avec une farine extraite d'un genre de champignon poussant dans les zones humides du désert de Ca-Ham, comme dans les grottes et les pièges à vents artificiels qu'on peut y trouver.
5. Moine ouranosien : moine de l'ordre d'Ouranos dans la religion officielle de l'Imperium, nommée "la sainte Eglise pontificale romaine de la Triade des Titans" et qui compte 3 divinités, Gaïa, Cronos et Ouranos, possédants chacune leurs ordres monastiques distincts, mais complémentaires (cronosien, gaïen et ouranosien).
6. Graph-acier : alliages de graphène de 6ème génération et de l'acier le plus résistant au monde.
Et pendant ce temps sous les gravats.
Zoé et sa nouvelle petite protégés, suivies du romancier et
du légat se dirigèrent vers l'endroit du studio où se trouvait le médecin. Elle
le salua militairement, comme elle avait l'habitude de le faire et se présenta
à lui :« Lieutenant Bruckner, du Kriegs Hammer, bien sûr, vous
connaissez déjà Monsieur Sterling... Voici le légat Cynfeirdd qui représente
l'autorité impérial...enfin vous êtes citoyen de l'Imperium, vous savez tout
cela mieux que moi, qui ne suis qu'une étrangère à votre Monde ! »Le Médecin bien qu'ayant remarqué le ton un peu froid
qu'avait employé la jeune femme, sur le fait qu'elle n'était absolument pas
concernée par tous ces salamalecs propres aux mondes impériaux, ne releva pas
et en lui souriant se présenta à son tour, non sans avoir de prime abord, fait
une courte révérence à l'émissaire, qui lui rendit en lui faisant signe de la
main à la Queen Betty*1 :« Excellence, Mademoiselle et vous jeune fille, enchanté de
faire votre connaissance, malgré les circonstances dramatiques ! Je me nomme
Henri Lamarque, chef de service des urgences de l'hôpital Saint Jude de
Manticore. Bon je vous fais le topo, vite fait : Nous avons quatre blessés dont
un relativement grave. Mais l'utilisation que j'ai fait de mon médipack et
principalement le régénérateur dermique, fait que ce dernier sera transportable
dans peu de temps. Votre infirmière fait de l'excellent travail sur lui et les
autres personnes victimes de cet accident. Nous déplorons tous de même quatre
décès, dus à l'effondrement de l'installation de l'éclairage là-bas...et une
des victimes s'en serait sorti avec quelques blessures légères, si elle n'avait
pas été aussi âgée.Selon son NID-Code, cet homme avait 103 ans, ce Monsieur à
probablement dut faire un arrêt cardiaque. Et comme malheureusement il était de
l'autre côté de l'éboulis, le temps que j'arrive à lui avec le réanimateur, il
n'y avait plus rien à faire. »
« Ce devait être le doyen des fans de la série, qu'elle
peine. » répliqua Rod Sterling d'une voie triste et peinée. « Je lui rendrais
hommage, ainsi qu'au 3 autres victimes...et même celles que vous avez eues dans
la galerie, lors d'une prochaine émission, si toutefois on s'en sorts tous
vivants ! »Le lieutenant Bruckner allait dire quelque chose au romancier
sur le fait que son défaitisme n'était pas approprié en ces instants...mais la
voix de l'autre garde germain, venant de derrière le petit groupe, l'en
dissuada :« Lieutenant, çà y est nous avons débloqués la sortie de secours ! »Elle se retourna et dit dans un vieux dialecte ancestral :« Mazel tov ! » Puis continua en s'adressant à Francogianna« Et où est Johnson ? »Le garde germain l'informa :« Il vient de s'aventurer dans le passage, lieutenant, il va
vérifier que celui-ci est bien dégagé. Il m'a chargé de vous demander de passer
sur le canal 5 de votre intercom, dès qu'il sera sorti et pour autant qu'il
arrive à prendre contact, s'il y a du réseau, il vous appelle. Sinon il revient
aussi vite que possible nous informer de la situation, en personne. »Le Légat, qui était resté silencieux, interpella le toubib :« Dites-moi mon brave, doit-on songer à improviser un
brancard de fortune pour votre blessé grave ? »Le médecin lui répondit d'un ton très respectueux :« Excellence, je pense qu'avec l'aide de deux autres
personnes, pour le soutenir, un brancard sera inutile. »Dix minutes passèrent, puis vingt, mais aucun message
n'apparut sur le récepteur de poche du lieutenant, puis soudain, la voie d'une
jeune femme se fit entendre près de la porte séparant les deux salles
adjacentes :« L'adjudant confédéré est de retour ! »Zoé se sentit soulagé, se tourna en direction de son
subordonné et ami, lorsqu'il arriva et lui demanda :« Alors, qu'elle est la situation adjudant ? Les intercoms ne
sont donc pas fonctionnels dans ce bunker ? »L'adjudant Marc Johnson était livide, il semblait revenir,
tel Orphée, des enfers de Dante !Il hochât la tête, avant de répondre, visiblement choqué :« Non, chef, j'ai bien essayé, mais c'est mort !! » puis il
continua sur un ton glacial :« Dehors, c'est l'horreur, lieutenant...presque l'entier de
la ville est en décombres, de loin j'ai bien vu que la tour de garde de la
caserne militaire et du Haut commandement de la citée, n'était plus là, je
suppose que tout l'édifice a dut être détruit.»« Comment, que dites-vous ? », s'enquit Cynfeirdd,
visiblement horrifié par le rapport du confédéré. « Il devait y avoir au moins
3000 personnes, qui travaillaient dans cet édifice, des militaires, mais
également des fonctionnaires civils...et les rangers ont leurs locaux au
rez-de-chaussée ? Avez-vous vu si tout l'édifice est détruit ? » Tout en disant
cela, le légat avait empoigné le sous-officier confédéré par l'avant-bras et
s'y était agrippé.« Mon mari était de garde dans le QG, mon Dieu ! » dit une
jeune femme paniquée, accompagnée de deux jeunes filles.Zoé remarqua dans l'échancrure du cou de la jeune femme,
ainsi qu'à celles des deux gamines, qui l'accompagnaient, un médaillon qu'elle
n'eut aucune peine à identifier, celui de "la Conscience de Mithra".Cette secte d'illuminés qui prêchaient leur foi en un dieu
unique, un peu partout dans le Dominion Terran.Comme presque tous les fils et filles d'Abraham, le lieutenant
Bruckner était non seulement athée, mais également une farouche partisane de la
laïcité, dans le gouvernement, ce qui était le cas pour la Confédération mais
pas entièrement dans celui très permissif de l'Empire.Elle n'aimait pas ces gens que son gouvernement tolérait à
peine dans les mondes confédérés et qui au contraire de l'Imperium, mettait cet
ordre religieux sous surveillance discrète mais résolue. Toutefois son étoile
de David à son cou lui rappelant ce que l'on pouvait sentir d'être un peuple méprisé,
(bien que dans le Dominion Terran jamais aucun sentiment judéophobe n'ait
jamais émergé, réellement), elle tenta de réconforter la femme qui s'était mise
les mains sur les yeux pour cacher les larmes qu'elle devait verser :« Nous allons faire ce que l'on peut pour retrouver des
survivants là-bas, je vous en prie soyez forte...pour vos deux filles,
Madame... comment se nomment t'elles ? »« Perna et Jernisse ! » répondit-elle.« Dites les filles, pouvez-vous aller avec votre maman, dans
les toilettes et y récupérer le plus de chiffon, papier toilette, savon et tout
ce qui vous semblera utile pour notre survie en dehors, je peux vous charger de
cela ?» leur demanda gentiment Zoé.Les fillettes acquiescèrent et leur mère les accompagnât vers
l'autre aula, celle où se tenait l'exposition.Johnson posa sa main sur celle du légat pour tenter de le
calmer et si possible récupérer son membre supérieur, mais de manière délicate
et avec diplomatie, ce qu'il réussit à faire.« Ah ces impériaux, cette manie qu'ils ont de vous toucher
sans en avoir l'autorisation...enfin mieux vaut se faire agripper par une main
humaine que par une répugnante tentacule d'henderit*1 ! », se dit-il,
avant de répondre au Magistrat de l'Imperium :« Désolé, Messer légat, je n'ai pas voulu m'éloigner, mais
j'ai bien vu de la fumée venant de l'endroit où
devait se situer le QG de Stellar-Force*3 et vu que la tour de
surveillance n'était plus visible, j'en déduit que malheureusement, le bâtiment
n'a pas dû être épargné !»Cette dernière phrase il la chuchota presque afin que la mère
des deux fillettes ne puisse comprendre, mais elle et ses filles étaient
occupées dans l'autre salle et ne pouvaient rien entendre. « Ah, oui,
j'oubliais », dit-il en se tournant cette fois vers sa camarade, « J'ai par
contre réussi à joindre notre propre QG, dans notre consulat confédéré et j'ai
eu un de nos camarades, le caporal Bhat. Nos installations n'ont été que peu
touchées par les bombardements et tout le personnel a pu se réfugier dans le
bunker en dessous du bâtiment. Selon ce que j'ai compris, plusieurs vaisseaux,
d'origine inconnue ont bombardés sans relâche la citée pendant une dizaines de
minutes avant que l'Empire ne contre-attaque avec une vague de spatiojets
venants du croiseur en orbite, stationné, près d'une des lunes de cette
planète. »« Et le reste de notre unité ? », demanda anxieuse Zoé en lui
tendant sa propre gourde, car elle avait remarqué que son camarade avait des
difficultés à parler.L'adjudant, pris la bouteille thermique et bu quelques
gorgées avant de continuer en la lui rendant : « Merci, chef ! le sergentD'Aubigné, Ben Rachid, de Laurentis, de Carvalho, Lawson,
Hissa, Nemeria et donc Bhat sont en vie, c'est Nemeria qui arépondu avant de me passer le caporal, car elle se trouvait
justement en dehors de l'abris, quand j'ai lancé l'appel. Ils n'ont pas de
nouvelle de Nuno, il semblerait que qu'il était hors du QG lors de l'attaque,
peut-être est-il mort ou prisonnier...mais malheureusement Sheppard, qui était
parti à sa recherche...à peine avait-il enfourché son vulture*4,
qu'un des jets de plasma, oui c'est par jets de plasma, que les ennemis nous
ont attaqués tantôt, un des jets l'a touché de plein fouet, il n'y a même pas
de cendres à ramasser, juste des débris de sa Harley à sustention, une arme
vraiment redoutable et enfin le caporal Ben Rachid lui a été touché par la
déflagration d'un de ces jets de plasma, il est salement brûlé mais ces jours
ne sont pas en dangers.. Selon Bhat, des barges de débarquements, de troupes
extros, auraient atterris, mais nos camarades n'ont absolument aucune idée de
qui nous attaquent.
« Et je présume, mon jeune ami, que vous ne savez rien au
sujet du Palais gouvernemental, s'il a été touché ou non ? »Voyant le hochement négatif de tête du jeune militaire, le
légat continua :« Bon, bref...et en ce qui concerne le chemin...est-il
fortement encombré ?»Johnson dit au groupe qui s'était
formé autour de lui,impatient de savoir ce qu'il en était de la situation : « Devant nous il y a un couloir dégagé sur 200 mètres environs, puis
il faut monter deux étages, via une échelle murale, puis il y a encore 100
mètres, où il y a quelques gravats, mais rien d'infranchissable et ensuite un
simple escalier de quelques marches, nous amène dans un genre de local
technique, qui lui, donne sur la rue ou du moins ce qu'il en reste ! »
Le médecin répliqua :« Oui, mais comment faire monter notre blessé qui tiendra à
peine sur ses jambes, sur deux étages et ceci avec des échelons, il ne pourra
en aucune manière s'y hisser ! » et il continua : « Il nous faudrait une bonne
corde et certains des blessés légers pourraient avoir des difficultés à se
hisser, il faudrait une aide avec une sangle ! »Zoé se tourna alors vers le responsable du studio et lui
demanda :« Peut -on faire un genre de corde solide avec les câbles des
caméras et des autres appareils de tournage ? »L'homme en question, lui répondit avec un air réellement
désolé :« Je ne pense pas que nous disposions d'autant de câbles,
presque toutes les caméras fonctionnent sur batteries, il y a très peu de fils
électriques en fait au ici aux studios, rien ne pouvant permettre ce genre de bricolage
! »« Il nous faut trouver une solution et vite...comment faire
une corde avec ce que nous disposons ici ? », pensa tout haut le légat.Elssa, toujours près du lieutenant Bruckner, qui n'avait rien
dit jusqu'à présent lança :« Le tuyau d'incendie...il faut utiliser le tuyau d'incendie,
il est très long et très résistant ! »Cynfeirdd, baissa les yeux sur l'adolescente et lui rétorqua
:« Mais qu'est-ce que, tu nous chantes là, petite ? Le tuyau
d'incendie...on n'a pas le feu que je sache...ah... mais oui, elle a raison ! »
finit-il par dire aux autres personnes près de lui. « Il doit y avoir dans les
30 ou 50 mètres de tuyau plat toilé et hyper-résistant à la haute pression
d'eau. Où il y a-t-il le box réglementaire d'incendie ici ? » demanda-t-il au
responsable du studio.« Par ici, venez on va vérifier la longueur et si j'ai bon
souvenir il y a un kit médical aussi, cela pourrait nous servir en plus de
celui du toubib ! » répondit le régisseur du plateau télé.« Excellente idée ma petite, je te félicite ! » dit le légat
en tapotant la tête de la fille, de sa main.« Je vous remercie, Monsieur ! » dit Elssa, en lui souriant.« On dit Excellence ! » la corrigeât-il, en lui souriant à
son tour, tout en se dirigeant, vers les coulisses du studio.
1. Signe de la main à la Queen Betty : manière un peu hautaine de saluer, des personnes que l'on estime inférieures à soi, tel que le faisait au 20ème et 21ème siècle la reine d'Angleterre, Elisabeth II, (Queen Betty), en mimant une femme de ménage nettoyant les vitres.
2. Henderits : extros de type céphalopode, en guerre depuis des décennies avec la Coalition d'Orion, (alliance militaire, culturelle et commerciale, dont la Confédération et l'Imperium sont membres, avec deux autres puissantes nations extraterrestres).
3. STELLAR FORCE : Ensemble des Forces militaire de l'Imperium, regroupant la FLOTTE impériale, l'INFANTERIE Mobile, La Milice de défense planétaire et les rangers, mais pas la Garde Suprême, qui dépend du Palais impérial.
4. Vulture : Moto-speeder de la marque HD, (Harley Davidson), utilisé dans les milices de l'Imperium et de la Confédération.
« Devant nous il y a un couloir dégagé sur 200 mètres environs, puis il faut monter deux étages, via une échelle murale, puis il y a encore 100 mètres, où il y a quelques gravats, mais rien d'infranchissable et ensuite un simple escalier de quelques marches, nous amène dans un genre de local technique, qui lui, donne sur la rue ou du moins ce qu'il en reste ! »
1. Signe de la main à la Queen Betty : manière un peu hautaine de saluer, des personnes que l'on estime inférieures à soi, tel que le faisait au 20ème et 21ème siècle la reine d'Angleterre, Elisabeth II, (Queen Betty), en mimant une femme de ménage nettoyant les vitres.
2. Henderits : extros de type céphalopode, en guerre depuis des décennies avec la Coalition d'Orion, (alliance militaire, culturelle et commerciale, dont la Confédération et l'Imperium sont membres, avec deux autres puissantes nations extraterrestres).
3. STELLAR FORCE : Ensemble des Forces militaire de l'Imperium, regroupant la FLOTTE impériale, l'INFANTERIE Mobile, La Milice de défense planétaire et les rangers, mais pas la Garde Suprême, qui dépend du Palais impérial.
4. Vulture : Moto-speeder de la marque HD, (Harley Davidson), utilisé dans les milices de l'Imperium et de la Confédération.